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 Our Ugly Truth || Lilith

Victor Faraday-Hyde
Victor Faraday-Hyde

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MessageSujet: Our Ugly Truth || Lilith   Our Ugly Truth || Lilith EmptyJeu 29 Déc - 12:07

Our Ugly Truth
Lilith & Victor

La clameur des trompettes s'élevait en un rythme entêtant, les contrebasses grondaient sur une mélodie radieuse, tandis que les clarinettes rendaient leur souffle sur un air enjoué.  Enthousiasme d'un orchestre qui ne se transmettait, néanmoins, qu'aux plus enjoués, et si la Nouvelle-Orléans était connue au sein des États-Unis, magiques ou non, pour son sens de la convivialité autant que de la fête, cette soirée là semblait être aussi morne que froide pour quelques hôtes. Pouvaient, alors, résonner toutes les basses du monde, rien n'aurait su dégivrer cette ces cœurs que le sarcasme et l'ennui avait définitivement fait prisonnier.

Lui. Il était de ces autres qui ne savaient s'amuser au sein d'un comité qu'il soit petit ou beaucoup trop expansé. Il était de ces gens qui ne pouvaient souffrir l'autre et leurs défauts, et ne savaient aucunement porter une quelconque attention à tous ces sujets, mondains ou non, qui étaient légions au cœur de ces rencontres de la Bourgeoisie. Il était, pourtant, à son grand dame, un élément que l'on ne pouvait oublier, et sur lequel se basaient bien des paris, des plus illégaux aux plus saugrenus. D'un frisson retenu, on se demandait si le Lord viendrait, s'il ferait grâce de sa présence, et si l'on n'appréciait que trop guerre sa compagnie, c'était bien tout ce qui découlait de ses désagréable visite qui comptait. On pouvait faire fi de sa trogne impassible et bien plus encore de son imperturbabilité, tant que le renom venait arroser les festivités et le nom d'une famille par sa simple présence. Tout n'était qu'une question de convenances calculées à l'avance.

Il n'était, à bien des égards, qu'un objet utilisé par la société et plus encore par sa famille pour ne pas se faire engloutir par les facétie d'un avenir bien moins glorieux que le fut leur passé. Il était l'agent que l'on envoyait sur le terrain pour être certain de ne jamais se faire oublier, et jamais on oubliait de le faire entrer en jeu. Une carte maîtresse dans un jeu dont il ne détenait pas les mains. Il se contentait de subir toute la sauvagerie de ses rencontres, et avait, à force de temps, finit par forger cette carapace qu'il portait quand on lui demander de tout endurer. Impassible créature, chien d'une famille qu'il ne savait fuir, il se contentait d'apparaître pour mieux disparaître sans qu'on l'eut remarquer outre mesure. Fantôme parmi les invités, spectre sans être farceur, il n'évinçait ainsi plus personne et avait accompli, ainsi, tout ce qu'on eu pu être en droit de lui demander.

Seulement, il n'était pas encore heure de départ pour celui qui venait à peine d'arriver, et d'un air renfrogné, coincé dans ce jardin aux allures tropicales, il entendait sans vraiment écouter les babillages des jeunes filles qui l'entouraient. Il était inconnu de personne, et bien moins encore de ces autres avides de bien marier leurs enfants, que l'homme en question approchait dangereusement de la quarantaine sans n'avoir jamais trouver jeune femme à épouser. Ainsi, jetait on sans vergogne nombre de demoiselles entre ses griffes dans l'espoir dans voir une un jour réussir à attiser ses sentiments, ou au moins sa passion. Il restait, pourtant, élégamment égal à lui-même et levait, souvent, les yeux au ciel en entendant les sornettes que ces jeunes filles pouvaient déblatérer. Il les trouvait insupportable de mièvrerie, vénale, et sur bien des points idiote à manger du foin, mais il ne blâmer pas tant ces demoiselles de se comporter ainsi, que leurs parents qui les poussaient dans ces vices là.

C'était bien là le mal d'une époque. Il se voulait que les mœurs évoluent, que le monde plonge dans l’ère de la technologie et de la science, mais il était une condition féminine que l'on continuait de lier à des principes archaïques. Le Lord Faraday-Hyde n'était, assurément, pas un modèle, et sa famille aux idéaux arriérés l'était biens moins encore, mais il était néanmoins certains qu'une femme pouvait valoir un homme, voir bien plus d'un homme sur bien des sujets. Il était, certain, que nombre de ces jeunes filles auraient, si on leur avait laissé le choix, eu tôt fait de choisir de déguerpir les sentiers de l'union plutôt que de se mettre à courir après un homme qui les aurait entretenu et asservi. Et puis, sans se mentir, il avouait qu'il aurait ainsi été bien plus libre de ses mouvements dans cette société qui l'entravait et attendait de lui ce qu'il n'avait aucunement l'intention d'accomplir. Lui ? Se marier ? C'était une hérésie.

Alors qu'il soupirait, encore, de dépit autant que d'ennui, il fut traversé par une violente secousse. Intrusion sommaire et néanmoins douloureuse de sa conscience par une autre qui lui était étrangère sans vraiment l'être. Il en perdit le souffle durant une fraction de seconde, tout en sondant cette foule qui envahissait de plus en plus les jardins de cette propriété qu'il aurait aimé fuir. Il cherchait cette présence qu'il avait appris à, relativement, accepter sans jamais pouvoir l'oublier et qui, comme ce soir là, se rappelait à lui d'une façon électrisante. Ses yeux clairs passaient en revu la foule à la recherche des reflets cuivrés de ce démon en crinoline qui osait fouler du pied son intellect et se moquer de lui à chacun de ses actions, paroles, ou pensées. Scrutant la foule, il commençait à entendre sa voix au sein même de ses réflexions, semblant lui susurrer quelques inflexions et mises en garde face à son arrivée imminente. Il en bouillonnait autant de rage que de désespoir. Incapable de s'extirper de cet enfer, il allait devoir l'endurer.



 
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Lilith Beauvais
Lilith Beauvais

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MessageSujet: Re: Our Ugly Truth || Lilith   Our Ugly Truth || Lilith EmptySam 31 Déc - 1:54



   
   Lilith & Victor
   " Les femmes se défendent en attaquant, et leurs attaques sont faites d'étranges et brusques capitulations. ”

>B
alayant la pierre froide du bout de ses doigts, posant quelques roses blanches sur le haut de la stèle, elle ne pipa mot. Une pensée envolée pour celle qui fut si aimée. Jadis. Les choses avaient bien changées depuis qu'elle était revenue. Elle avait eu peur, avant. Elle n'avait plus peur. Ça c'était imposé à elle, elle n'avait pas pu lutter plus longtemps pour se sortir de tout ces artifices, fuir n'avait plus aucun sens désormais. Elle était revenue. Prendre la place qu'on lui avait attribué sans que personne ne se soit soucié de ce qu'elle désirait. Quelle importance? La grande Beauvais n'était plus, mais la dernière prendrais bien le relais après tout, c'était ce que son nom signifiait, c'était ce que tout le monde avait voulu. Des chuchotements  trop de fois murmurés pour que la rousse puisse garder le compte. Alors, elle avait fait ce dont personne ne s'attendait à ce qu'elle fasse : elle s'était imposée. Elle avait soumit ses propre règles, avait mit en place elle même  le mécanisme de ce jeu stupide auquel tous s'évertuaient à vouloir gagner, en vain. Elle était devenue une bluffeuse hors pair. Oh bien sûr, elle avait imaginé mille futur qui  lui aurait épargné tant de peines. Mille raisons de partir. Mais le fait etait que la seule raison de rester était bien plus importante que ces autres de fuir : l'honneur du nom de sa mère. Si celle-ci voulait reposer en paix ici, sous ces couches d'humus imbibés de larmes, il lui fallait ne pas se laisser aller à la tentation de prendre une fois encore la clé des champs. Jamais elle ne pourrait s'y résoudre et à la place, elle allait exceller. Oh oui, elle allait être sans pareil dans ce rôle. Elle quitta le cimetière, refermant derrière elle les grilles rouillées de la nécropole. Une soirée l'attendait. Un homme aussi.

Une longue robe rouge satinée. Un dos nu élégant et flatteur à sa silhouette. Un sourire porté par des lèvres carmin. Une chevelure de feu tombant en cascade sur ses épaules. Le tour était joué, la rousse avait été rapide à comprendre les connivences de ce monde simpliste basé sur l'apparence et la séduction. Et même si elle prenait un malin plaisir à voir toutes ces marionnettes se presser à fanfaronner autour d'elle dès lors qu'elle battait des cils, elle préférait encore plus leur montrer à quel point elle n'était pas une de ces fillettes insipides sans aucune conversation ni idées pré construites. Les Beauvais étaient des femmes de poigne. Des femmes qui n'avaient aucune difficulté à réfléchir sur le monde qui les entourait. Que cela plaise ou non. Faire semblant était amusant, mais affirmer ses véritables prérogatives était bien plus exaltant. Et puisque c'était le peu de liberté qui lui restait, elle ne s'en privé jamais, ce qui la rendait implacable, sauvage et audacieuse auprès de beaucoup de ces gens, parfois même discourtoise et austère pour ceux qui avaient moins de bon sens. Mais elle n'en avait que faire, puisqu'elle faisait partie de ces grande famille qui comptaient, on pardonnait bien volontiers sa langue spontanée.
Et si elle était devenue aussi cynique sur le cirque dans lequel elle était obligée d'évoluer, sans le subir, n'était sans doute pas étranger au fait qu'un piège s'était refermé sur elle. Cet autre qui avait prit une place dans son esprit et qui ne la laissait jamais vraiment en paix. Cet homme dont la voix était devenu le glas de sa liberté volée. Il était sa cage, elle était la sienne. Voilà l'incommensurable vérité avec laquelle ils devaient avancé tout deux. Evidemment, elle refusait une fois de plus de se laisser happée par cette situation, elle avait bien trop d'orgueil pour se laisser aller à l'humiliation lente et douloureuse qu'une telle situation avait sur son caractère indiscipliné. Et ses pensées étaient tout aussi peu docile dans l'esprit de cet autre que sa langue au milieu de cette mer d'automates. Elle fouilla dans la tête de l'homme, comme elle avait l'habitude de le faire désormais pour lui faire savoir qu'elle était bien là et qu'il lui faudrait l’accueillir avec la courtoisie dont elle espérait qu'il ferait preuve. Piquante, bien évidemment, elle savait l'homme en proie a l'agitation dès qu'elle se permettait des moqueries. C'était pourtant le seul moyen qu'elle avait trouvé pour cacher son affliction à être enchaîne à un autre.

Elle ne tarda pas à voir son visage se démarquer de tout les autres. Ses piques avaient attisé son désarroi comme elle pouvait le constater. C'est pourtant avec un sourire électrique que la femme s'avança vers lui. Elle avait essayé de la haïr pourtant, sans jamais réussir totalement. Une partie d'elle seulement se refusait à se laisser engloutir par le charisme que l'homme avait et niait avec toute la mauvaise foi du monde qu'il y avait entre eux (au delà de cette maudite connexion) une houleuse mais pourtant bien présente tension. Elle le rendait fou, elle le savait. Il la détestait. Il la cherchait pourtant. Il la méprisait autant qu'il la désirait. Du moins c'est ce qu'elle semblait percevoir parfois au détour de ses pensées alors même qu'il agonisait de désespoir par sa faute.
Lilith arriva à sa hauteur, ses prunelles bleues fouillèrent celles de Victor pour y trouver cette colère qu'il n'avait pas tenté de dissimuler dans ses pensées. D'un pas gracieux, elle s'avança jusqu'a l'oreille de l'homme “ Bonsoir, mon amour. Susurra la rousse, accentuant les deux derniers mots dans un français parfait. La soirée pouvait commencer.
WILDBIRD
 
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Victor Faraday-Hyde
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MessageSujet: Re: Our Ugly Truth || Lilith   Our Ugly Truth || Lilith EmptyLun 2 Jan - 15:48

Our Ugly Truth
Lilith & Victor

Ambivalences. Terribles et cruelles étaient celles-ci à chacune de leurs rencontres. En découlait des sentiments contradictoires, de ceux qu'il se refusait de ressentir et d'exprimer face à qui que ce soit. Il préférait de loin se voiler la face, tout maquiller d'une haine sans joie, d'un désamour terrible, pour mieux pouvoir vivre avec cette présence dans sa tête, pour mieux contrer ses paroles les plus insidieuses, les plus mauvaises.  Seulement, s'il s'avérait vrai qu'elle était détestable en bien des points, cette femme était aussi d'une honnêteté toute désirable. Bien loin des clichés du genre féminin auxquels il avait à faire à chacune de ces insipides mondanités, elle représentait tout ce qu'il pouvait désirer chez une femme. Tout et peut être même plus. Assurément, aurait-il aimé sa franchise, sa fougue, et son esprit farouche s'il n'eut été contraint d'en supporter les effets au sein même de son esprit, et d'un point de vu tout masculin, il se disait en son fort le plus intérieur, qu'il aurait été bien plus aisé de la détester si elle avait été un  insupportable laideron.

Cependant, de sa présence, elle en venait à hanter chacun de ses actes, avaient toujours son avis sur les plus belles de ses paroles, et s'imposait à lui même lorsqu'elle se montrait absente. Elle était le spectre qui le suivait dans ses plus profonds retranchements, et qui jamais ne le laissait en paix. Elle était sa malédiction, et elle lui esquintait sa santé mentale à force de venir frapper à la porte de ses méninges pour mieux se rappeler à ses bons souvenirs. Il n'avait néanmoins pas besoin de la voir pour savoir à quoi elle ressemblait, ni besoin de beaucoup pour s'imaginer en train de la tourmenter de bien des manières. Seulement, ses manières les plus savamment calculées l'empêchaient, à bien des égards, de se départir d'un sourire ou d'une politesse quand elle débarquait, comme en cet instant, dans sa réalité.

Désirable créatures aux allures félines, elle glissait entre les insignifiants de cette foule, ce faisait reine dans cette fosse de faussets, déesse païenne pour une foule alanguie de quelques désirs meurtris. S'il n'avait eu cette retenue toute anglaise peut être aurait-il, lui-aussi, lancé de ces regards luxurieux et envieux, vers elle. Au lieu de cela, son regard gardait cette teinte acier, froid au possible, exprimant sans détour une certaine colère qu'il ne pouvait réprimer. S'il n'avait guère changer d'allure, il savait qu'elle ressentirait cette tension qui émanait de lui, il savait aussi qu'elle n'était pas sans ignorer tous les tourments qu'il aurait souhaité lui faire subir. Et si la torture psychologique semblait être le fort de la demoiselle en question, il s’avérerait bien vite que l'homme excellait davantage dans les extravagances du genre physique.

Seulement, en attendant cette menace outrageuse et outrageante qui planait autant sur elle que sur ses actes, elle passait outre les convenances sociétales. Sous les yeux d'une foule enivrée et exaltée, elle jouait une fois de plus la carte de son charme et glissait vers lui d'une démarche chaloupée. La pâleur de sa peau constellée de tâche de sons était mise en valeur par l'exquis carmin de sa robe, et chacun de ses pas faisait ressortir le galbe de son corps que les satins fluides de son carcan ne pouvaient cacher. Sa poitrine, menue mais gracieuse, étaient engoncée dans une corset qui en faisait ressorti les rondeur en un décolleté des plus aguichant, et ses hanches balançaient à qui les regardait autant de dédain que de charme à chaque fois qu'elles roulaient sous ses jupons. Elle était à couper le souffle, séduisante et charmeuse, sans pour autant se montrer vulgaire, ni accessible à cette foule enragée de coquetteries.

Inexorablement, elle se rapprochait de lui, et faisant fi de ces autres qui la regardaient avec envie et jalousie, elle venait glisser quelques mots à son oreille. “ Bonsoir, mon amour”, si les apparences laissait entrevoir les quelques marbreries de sa personne, elle elle savait qu'il bouillait d'envie de la repousser avec véhémence pour mieux la traîner dans la boue ; mais courtoisement, il fit un pas de côté pour mieux se dégager de son parfum enivrant autant que de la chaleur qui émanait d'elle.  « Bonsoir, Miss Beauvais. »,  et s'il n'y eu pas la moindre trace d'un sourire sur son visage, il fut incapable de retenir ce léger frémissement qui lui fit s'humecter les lèvres pour mieux en cacher la gène qui en découlait. Léger sursaut de cette envie succincte mais éternellement présente de la voir s'approcher encore et encore pour mieux se mêler à elle. Interdit imposé pour mieux pouvoir être son opposé.

« Il est étrange de voir qu'une soirée pouvait être, presque, intéressante et supportable jusqu'à l'arrivée improbable d'un élément perturbateur. », il plantait sur elle un regard acéré, et ne desserrait les mâchoires que pour mieux porter son verre à ses lèvres. S'il était en tout point trop orgueilleux pour fuir, ou tout du moins pour la fuir, il pouvait au moins se montrer assez désagréable pour qu'elle ne veuille endurer sa présence à ses côtés. Le lord savait, néanmoins, que comme toute bonne Française, ou descendante francophile qu'elle était, elle choisirait cette contrainte par pur esprit de contradiction au lieu de ne point souffrir sa présence. Ils étaient tous deux la parfaite représentation de deux camps qui ne savaient que camper sur leurs positions sans jamais en bouger et ne savaient que se montrer insupportables au regard de l'autre.

Ainsi  aurait pu durer toute cette satanée soirée, si l'organisateur de ce stupide rassemblement n'avait pas eu la bonne et irréfléchie idée de venir se mêler à leurs conversations sourdes. L'homme, atteint de quelques embonpoints, avait une démarche faussement claudicante dont il appuyait l'apparence à force d'une canne éhontément clinquante, et sa voix outrageusement maniérée ne tarda pas à se faire entendre auprès de ces deux convives aussi détestables que souhaitable à sa table. « Et bien nous cherchions justement quelques danseurs pour accompagner notre orchestre. Peut être que vous, Monsieur Hyde, pourriez accompagner quelques demoiselles sans cavalière ? Elles seraient, je n'en doute pas, très heureuses de vous accompagner dans quelques danses ! ». Avec une politesse toute grave, l'incommodé, œuvrait une manœuvre d'évitement toute savante afin de ne point avoir à endurer une telle affaire. « Je vous prie de m'excuser monsieur Heathcliff, mais je n'ai malheureusement jamais eu le pied léger, et je m'en voudrais d'abandonner ma partenaire pour quelques autres. Elle en serait, je n'en doute pas, verte de jalousie et ne saurait que rendre ma vie parfaitement infecte pour les heures à venir. », puis courbant légèrement l’échine en signe de salut, il tournait le dos à son hôte pour mieux offrir le bras à la sulfureuse créature qui hantait son esprit. Mieux valait une souffrance choisie qu'une douleur imposée.



 
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Lilith Beauvais
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MessageSujet: Re: Our Ugly Truth || Lilith   Our Ugly Truth || Lilith EmptyLun 2 Jan - 19:02



   
   Victor & Lilith
     " LES FEMMES SE DÉFENDENT EN ATTAQUANT, ET LEURS ATTAQUES SONT FAITES D'ÉTRANGES ET BRUSQUES CAPITULATIONS. ”

>B
on nombre d'Hommes voyaient Lilith comme un antidote à leur subsistance creuse et insignifiante. Ils se disaient avec beaucoup d'ardeur, qu'une femme telle que la rousse à leur côté, ils pourraient trouver un sens à ce qui pour l'instant ne ressemblait qu'a une fresque fragile et décousue  qu'était leur vie. Sur bien des points, ils la voyaient souvent comme un faire valoir à leur personne, une splendide créature qu'il pourrait pavaner quand bon leur semblerait devant le monde et attiser la convoitise des uns et l'envie des autres. Et ils restaient là, à fantasmer sur la bonne fortune qu'ils auraient s'ils réussissaient à conquérir le coeur de la belle. Mais ils ignoraient très souvent que si Lilith avait le goût de l'antidote, elle n'en était pas moins que le poison. Dès lors qu'un homme désirait sa présence à ses côtés, sitôt elle l'empoisonnait par ce qu'elle était au plus profond d'elle même. Nul homme n'était de taille à l'apprivoiser et à faire d'elle une esclave d'une vie bien rangée au mécanisme bien huilée. Pourtant, étrangement, les médisances sur son caractère sauvage n'avaient fait qu’accroître l'avidité des hommes à s'emparer de son coeur. Peut-être était-ce l'espoir vain de réussir enfin à être le seul et l'unique homme à avoir su dompter l'impossible… Ou peut-être était-ce simplement une stupidité de leur part. Si Lilith n'avait jamais comprit pourquoi elle exerçait une telle obsession sur les hommes, elle n'éprouvait pourtant aucune compassion pour ceux-ci qu'elle pensait relativement faible à s'enticher d'une image bien plus que d'un intellect. Alors elle jouait bien évidemment, c'était sa façon à elle de se moquer de leur vulnérabilité face à de belles courbes.

Il y avait pourtant un homme qui exerçait sur elle une pulsion transcendante le simple amusement. Et pour cause, celui-ci partageait son esprit.il s'imisciait dans ses peur, amadouait ses passions, enflammait sa rage en même temps que son désir et se laisser aller à faire écho dans ce qui fut jadis le son de sa liberté. Le haïr aurait été simple, facile s'il n'avait pas été aussi différent de tout les autres. Mais il n'était pas les autres. Il était L'autre. Simplement. Elle, sa langue venimeuse, ses attitudes provocantes, ses regards insolents le rendait furieux. Non pas seulement contre elle mais aussi contre lui même d'avoir des pensées aussi scabreuses à son égard. C'est ce qu'elle avait fini par deviner à force, et s'il réussissait à lui cacher, elle ne lui rendait jamais la tâche facile et avait bien pour objectif de le faire céder.

Evidemment, elle ne pouvait nier que lui même posséder des éléments qui pouvait très facilement la prendre à son propre jeu. Elle avait beau faire semblant très souvent de mener la danse, il n'en restait pas moins que son rival cultivait chez elle une fascination hors norme. Elle se surprenait très souvent à vouloir entendre sa voix écorcher la moindre de ses pensées ne serait-ce que pour mordre au coeur cet autre qui n'avait de cesse de lui compliquer la vie. Tension. Frénétique attraction. Voilà où était le comble d'une telle situation. Elle avait balayé la salle du regard sans accorder la moindre importance à qui que ce soit, comme une reine prenant sa place sur son trône. Elle s'était avancée vers lui sans même prendre le temps de discuter ici et là avec des gens tout aussi ennuyeux, qu’inintéressants. Tension. Le regard pétillant de malice, elle avait esquissé un sourire espiègle lorsque l'homme avait fait un pas sur le côté pour se dégager de son emprise. Touché. A l'instar de la soirée, c'était le début d'une longue séries de fausses révérences. Un tango mental endiablé entre les deux meneurs de jeu. Et elle ne comptait pas finir à terre. “ une soirée Intéressante et supportable? Voyons mon bon ami, même vous, vous n'y croyez pas une seule seconde.” rétorqua la rousse en laissant un petit rire s'échapper de sa gorge, chose qu'il n'apprécierait probablement pas. “ Je suis la seule personne ici susceptible de rendre votre soirée plus… distrayante.” enchaîna la femme. Chose qu'il n'avouerait jamais, tout comme elle n'avouerait jamais avoir cherché sa présence avant même d'être arrivée sur les lieux mais peu importait, de toute évidence chacun s’évertuerait à vouloir avoir le dernier mot.

L'homme de la soirée se glissa entre deux. Arrêtant brutalement les joutes verbales que les deux alter presque ego cherchaient à cogner l'autre. Lilith soupira et jeta un coup d'oeil aux quelques jeunes femmes esseulées, minaudant et battant des cils en ayant l'espoir que ledit gentleman leur octroie une quelconque ridicule faveur. Ainsi son air austère et impassible n'altérait en rien l'attraction et le charme qu'il infligeait à ses stupides créatures trop idiotes pour faire autre chose que d'espérer. Ces jeunes femmes l'agaçaient hautement. A sa grande surprise pourtant, l'Homme ne leur accorda pas même un regard lorsqu'il répondit à leur hôte. Et ce même si elle s'attendait effectivement à ce qu'il décline l'invitation. Car si Lilith était indomptable, Victor quant à lui n'était pas non plus de ces hommes dociles qui choisissent une épouse et feignent d'éprouver des sentiments à leur égard. Et puisqu'il avait décidé de la faire passer pour une demoiselle possessive à souhait auprès de leur hôte, elle n'allait certainement pas se priver de la joie de lui rendre la monnaie de sa pièce. Ce fut lorsqu'il lui tendit le bras que la rousse s'en saisit avec aplomb et parla assez fort pour que celui qui les avait interrompu puisse l'entendre. “ Quelle agréable proposition! Moi qui n'osais pas vous demander!” et sans attendre la moindre réponse de la part de son autre, elle l'entraina sur la piste de danse, passa ses mains autour du cou de l'homme et se colla un peu plus contre son torse. Cachant ses pensées mutines à l'homme, elle tenta de se concentrer sur les prunelles bleues de celui qui allaient bientôt la fusiller du regard à en croire par ce qu'elle pouvait sentir en fouillant dans celui-ci. Elle se mit à sourire : “ aviez-vous cru un seul instant que je vous laisserez me narguer de la sorte devant notre hôte et vous servir de moi comme d'une échappatoire sans que je ne dise quoi que ce soit?” elle glissait doucement sur le sol, au rythme de l'orchestre, et bien qu'elle n'aimait pas ces danses trop lentes à son goût, elle ne pouvait que se satisfaire d'avoir su répliquer sur le bon ton. “ Alors, puisqu'il nous faut danser. Dansons mon amour.”
WILDBIRD
 
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