Mister President
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| Contexte Ensemble des circonstances dans lesquelles se produit un événement, se situe une action : Replacer un fait dans son contexte historique. Ensemble du texte à l'intérieur duquel se situe un élément d'un énoncé et dont il tire sa signification. | |
Inquiétantes disparitions dans les Bayous. Une enquête a été ouverte ce mercredi 13 novembre après la disparition inquiétante à Houma, petite bourgade située à 56 miles de la Nouvelle-Orléans, de douze hommes partis pêchés dans les bayous. Plus d'une centaine de policiers appuyés par des volontaires sont toujours à leur recherche sur le terrain. Les douze hommes n'ont plus donné de nouvelles depuis qu'ils ont quitté ensemble, vendredi vers 19h00, le Jolly Inn situé à l'entrée de la ville. Leurs voitures ont été retrouvées sur la berge d'où ils seraient partis, mais aucune trace de leurs bateaux ou de quelques effets personnels leur appartenant n'a été retrouvé depuis. Si vous avez des informations, merci de contacter au plus vite le bureau du Shérif.
Extrait du journal de The Reveille, du 14 novembre 1926.
Panique aux Bayous. L'incident des créatures magiques de New-York n'a pas été sans répercutions pour nos petites contrées. Bien au contraire. Alors que l'on pensait la situation sous contrôle, et toutes les créatures relâchées par erreur remises sous clés ou, tout du moins, relâchées sur leurs terres de prédilections, il s'avère que quelques une ont élu domicile dans les bayous proche de la ville de Houma. Des restes de corps humains ont été retrouvés sur la berge du fleuve Mississippi, et laissent à penser après études des corps qu'il s'agirait des cadavres des douze hommes signalés disparus chez les moldus. Les traces trouvées sur leurs corps, et l'état de calcination de certains laissent à penser qu'ils ont été victimes d'une attaque de dragons. Afin de ne pas semer un vent de panique au sein du monde moldu, les dépouilles feront l'objet de quelques sortilèges d'escamotages avant d'être rendus à leurs familles. Au regard de la situation, Monsieur le Maire, demande à ce que la population sorcière veille à ne pas s'égarer au sein des bayous, et souhaite que toutes informations complémentaires soient rapportées aux autorités.
Extrait du journal Les Corneilles, du 16 novembre 1926.
La tempête approche. Elle approche sans que l'on s'en doute, elle teint les eaux sombres du carmin de leur sang. Cruel sacrifice offert sur l'autel d'une simple erreur. Erreur de parcourt qui fera naître l'incompréhension dans l'esprit de ses autres qui ne peuvent qu'entrevoir la moitié d'un monde qui est pourtant le leur. Ils se laissent prendre au jeu, se laissent entraîner par la rumeur. Bientôt. Bientôt coulera bien plus à flot encore le sang de la révolte, celui de ceux qui pointeront un index accusateur sur les innocents aux mains sales. Le ciel enrage, et gronde les créatures qui déjà prennent demeure en ces forêts marécageuses qu'ils avaient jadis déserté. Nulle considération pour ceux qui ont cru, trop longtemps, qu'ils s'y trouvaient en territoires conquis. Déjà, les bêtes infernales se nourrissent de leurs chairs putrescentes sur leurs cadavres à la dérive. On murmure bientôt dans le tintamarre de l'orage que ce sont là de mauvais présages, que la sorcellerie à cours sur les terres désolés des marais. La flamme vacille sur le bûcher, et dans l'âtre on tisonne les braises en soufflant à tous qu'il est temps, peut être, de rappeler à ces autres que l'on ne voit pas mais que l'on connaît, qu'ils ne sont là que par invitation et non par obligation. Le frisson parcourt les épidermes, les poils se dressent, et c'est dans l'attente mordante d'une nouvelle chasse aux sorcières que l'on condamne les passages vers l'outre-monde par peur de voir ses enfants se faire prendre. L'obscurité s'abat sur les terres tandis que les dragons continuent leurs courses au-dessus de toutes les têtes, que les lutins viennent tirer les oreilles de tout un chacun, et que les gnomes s'en prennent aux potagers ayant survécu à cet été bien trop chaud. On s'enferme, on se fait silencieux, et on attend que la grogne se calme tout en sachant que le temps ne fera pas son œuvre. Tout en sachant que tout ira bien plus mal à force d'attendre et de laisser faire. |
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